Bitcoin et cryptographie en danger : l’inquiétante avancée de Google en calcul quantique

Une avancée de Google en calcul quantique relance les craintes sur la sécurité de Bitcoin, malgré l’usage de l’ECC à la place du RSA.
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  1. Un ingénieur de Google Quantum AI a démontré qu’un ordinateur quantique doté de moins d’un million de qubits pourrait casser une clé RSA 2048 en moins d’une semaine, contre 20 millions estimés auparavant.
  2. Bien que Bitcoin n’utilise pas RSA mais l’ECC, cette cryptographie est elle aussi vulnérable aux algorithmes quantiques, notamment celui de Shor.
  3. Des expérimentations concrètes sont déjà en cours, avec une récompense d’1 BTC promise pour casser une clé ECC de 1 à 25 bits à l’aide d’un ordinateur quantique.

Un chercheur Google relance la menace quantique sur Bitcoin

Un chercheur de Google Quantum AI vient de réduire de façon spectaculaire les ressources nécessaires pour casser le chiffrement RSA à l’aide d’un ordinateur quantique. Cette découverte relance brutalement le débat sur la résistance des systèmes cryptographiques… y compris ceux qui sécurisent les portefeuilles crypto.

RSA vulnérable, Bitcoin concerné par ricochet

Craig Gidney, ingénieur chez Google, estime désormais qu’un ordinateur quantique équipé de moins d’un million de qubits, même bruyants, serait capable de casser une clé RSA 2048 bits en moins d’une semaine. C’est vingt fois moins de ressources que ses propres estimations de 2019, qui évoquaient alors 20 millions de qubits pour un temps de calcul de huit heures.

Si Bitcoin n’utilise pas RSA mais l’ECC (elliptic curve cryptography), le fond du problème reste le même : ces systèmes reposent tous deux sur des calculs que les algorithmes quantiques comme celui de Shor pourraient théoriquement résoudre bien plus vite qu’un ordinateur classique.

L’ECC de Bitcoin n’est pas à l’abri

L’ECC fonctionne différemment : il s’appuie sur des courbes mathématiques au lieu de très grands nombres, permettant une sécurité équivalente à taille de clé bien inférieure. Mais l’arrivée du calcul quantique ne respecte pas les rapports de puissance traditionnels. Même des clés ECC à 256 bits, considérées comme très sûres aujourd’hui, pourraient tomber face à des qubits suffisamment nombreux et stables.

La menace reste théorique pour l’instant. Aucun processeur quantique n’approche les chiffres évoqués. Le plus avancé, Condor d’IBM, plafonne à 1 121 qubits, et Google Sycamore à seulement 53. Mais le rythme des découvertes s’accélère.

Des tests grandeur nature déjà en cours

Le groupe de recherche Project 11 explore déjà la possibilité de briser de très petites clés ECC via des machines quantiques actuelles. Une récompense publique d’1 BTC, environ 110 000 dollars, est même promise à quiconque réussira à casser une clé entre 1 et 25 bits à l’aide d’un ordinateur quantique.

Objectif : tester la proximité réelle entre les limites actuelles du hardware quantique et les failles potentielles des cryptosystèmes existants.

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